Accueillir un ou une résident(e) signifie aussi pour nous accueillir sa famille. C’est d’autant plus vrai lorsque la personne accueillie souffre de troubles cognitifs, dont la progression entraîne des difficultés de communication et de l’incompréhension.
Des années durant, souvent, les proches ont été les garants du maintien à domicile. Lorsqu’ils s’adressent à nous, ils sont pour la plupart déjà atteints dans leur santé physique et psychique, épuisés par la charge émotionnelle et leur engagement auprès de la personne malade. En tant qu’institution, notre rôle n’est pas de nous substituer aux proches, mais de les entourer, de les réconforter, de les soutenir et de les aider à passer le relais tout en conservant leur place auprès de leur parent vivant désormais en institution.
Les proches sont les détenteurs de l’histoire personnelle du malade. Ils sont les seuls à connaître par expérience ses besoins, ses désirs, ses habitudes et ses préférences. Notre souhait est d’avancer main dans la main avec la famille et d’encourager sa participation active dans la vie de l’institution.
Nous prévoyons des rencontres régulières pour aborder avec eux l’évolution de la maladie, faire le bilan, répondre à leurs questions, réfléchir ensemble à l’avenir, notamment quant aux soins palliatifs et à la fin de vie. Nous leur proposons un soutien administratif et organisons tous les deux mois un groupe de soutien et d’échange pour les proches.